Interview avec Lydia Nevzorova

Voici quelques extraits d’un interview avec Lydia Nevzorova:

– Est-ce que la thermographie est un moyen de diagnostic universel qui peut s’appliquer à
tous les cas et diagnostiques, y compris les plus compliqués ?
L. N. Je ne dis pas que la thermographie est la seule méthode efficace et utile pour établir un
diagnostique, mais qu’elle doit être la première à être utilisée pour le faire. Si votre cheval boite, vous
devez commencer par la thermographie. L’examen va vous montrer si vous devez poursuivre par des
radios, des ultrasons ou tout autre moyen de diagnostique. Ma confiance dans la nature universelle de
la thermographie équine est fondée sur mes connaissances professionnelles des principes de
diagnostiques. J’ai appris auprès du meilleur thermologue équin au monde. Tom Ivers fut mon
professeur, mon mentor et mon ami. Il a dédié sa vie à la thermographie équine et m’a beaucoup
appris.
Tout le monde sait que le vétérinaire va sentir la jambe boiteuse du cheval pour trouver la lésion
inflammatoire, c.a.d là où la jambe est « plus chaude »
Il s’agit de l’ancienne méthode pour identifier une affection; puisque la main ne peut apprécier un
changement de température inférieur à 3°C, alors qu’une attention toute particulière doit être donnée
à un écart de 1-2 degrés en plus ou en moins par rapport au membre opposé. Plus simplement, si la
température de l’articulation du boulet de l’antérieur droit est de 15°C, alors l’articulation du boulet de
l’antérieur gauche doit être à la même température. Une différence de température indique un
problème.
L’ordinateur thermographique donne une image claire de n’importe quelle partie d’un être vivant.
Même une inflammation insignifiante associée à un muscle ou une tendinite, une contusion, un
blessure due au mors, une blessure du dos résultant d’un problème de selle, des problèmes de pied non
visibles comme les laminitis, la maladie naviculaire ou les autres boiteries – tout cela est visible par le
spécialiste de l’imagerie thermique. Evidemment, on doit avoir des connaissances et de l’expérience
pour interpréter les images thermographiques avec précision, cependant, même un simple coup d’oeil
au thermogramme suffit à détecter la présence ou non d’un problème. Pour simplifier, les zones saines
sont situées dans la partie froide du spectre, tandis que les parties enflammées apparaissent avec des
couleurs rouges orangées ou blanches pour les plus enflammées. Les matériels qui existaient il y a 20
ans ne peuvent pas garantir une objectivité à 100%. Les matériels actuels, ordinateurs et logiciels sont
tellement évolués, qu’ils permettent de tout voir sur grand écran : ligaments, tendons, articulations, et
de localiser les lésions avec une précision millimétrique.

…..Le ferrage et le soin du sabot ne sont pas moins important. J’ai étudié de très près tout ce qui est relatif
au soin du sabot et à son équilibre.
Pour devenir maréchal orthopédique en occident, vous devez faire 6 ans d’études vétérinaires et 4
années supplémentaires pour la spécialisation en maréchalerie orthopédique. Un grand nombre de
chevaux souffrent chaque jour et chaque minute de la ferrure. Un parage incorrect endommage
l’équilibre du sabot et peut engendrer une dislocation de l’os. La répartition du poids est inégalement
répartie et entraîne une inflammation et de la fièvre-la région enflammée devient clairement visible à
l’imagerie thermique alors qu’encore indétectable au toucher. Les nombreux pouvoirs de la
thermographie me permettent d’être très persuasive et convaincante. Les gens peuvent se rendre
compte des lésions par eux-même, ils comprennent que je n’invente rien et ont meilleure volonté à
suivre mes recommandations. La thermographie est également un outil de grande valeur pour le
diagnostic des boiteries. La boiterie est souvent attribuée à l’articulation de l’épaule, mais en réalité,
l’épaule est rarement la cause de la boiterie étant donné sa forte structure musculaire, etc. La cause de
boiterie la plus répandue est un problème de pied.
La thermographie peut mettre en évidence un tendon ou un ligament endommagé deux semaines
avant la boiterie. La plupart du temps un tendon ne se blesse pas du jour au lendemain. La blessure
prend du temps à se développer et à devenir apparente : le cheval ne boite pas, aucun signe
d’inflammation apparent, seule l’imagerie thermique peut montrer le futur traumatisme.

Interview complet